Jacob CELNIKIERArchitecte - Cabinet C & G associés

Jacob Celnikier, né à Varsovie en mai 1968, est le fils d’Isaac Celnikier (1923-2011) artiste peintre, rescapé de la Shoah, et Barbara Majewska (1933-), historienne d’art, militante anticommuniste dans la Varsovie clandestine.

Elevé par son père à partir de l’âge de sept ans, il baignera dans les odeurs de térébenthine et les couleurs sombres et chatoyantes des œuvres paternelles, tantôt relatant la survie au cœur de la guerre, tantôt célébrant la vie de passions qui lui succédera.

A Paris, il tente de concilier l’insouciance juvénile et heureuse de ses camarades avec son histoire familiale, vécue alors comme une altérité embarrassante. La reconnaissance et le respect de l’altérité qu’offre le projet républicain français l’auront porté au fil de ses apprentissages.

Alors qu’il s’apprête à déposer un dossier pour s’engager dans la voie des classes préparatoires scientifiques – quand bien même ses résultats scolaires ne semblaient pas en adéquation avec ce projet – la rencontre d’une étudiante américaine en architecture à l’occasion d’un voyage commémoratif en Pologne à Pâques 1986, le regard qu’elle porte sur le monde, la façon dont l’architecte en devenir capte la réalité qui l’entoure sonnent comme une révélation.

De retour, il s’inscrit à l’Ecole d’Architecture de Paris-Belleville, sur les conseils de Jean-Louis Cohen, alors ami d’une connaissance commune à qui le projet avait été exposé. La révélation initiale n’a ensuite fait que révéler sa justesse. Année après année, de façon graduelle, grâce notamment à l’enseignement structuré du groupe Uno autour des personnalités charismatiques d’Henri Ciriani et d’Edith Girard.

La formation académique s’achève par un diplôme qui aura demandé trois ans de recherche, et d’introspections, et un mémoire – «La ville, à la limite » - s’interrogeant sur le sens et les conséquences de l’abandon des limites des villes entre les XIIème et XXIème siècle, pour constater l’illusion de cette disparition.

C’est à cette époque qu’il se lie d’amitié avec Pascal Grabli. La révélation se confirmera enfin dans le cadre professionnel, aux côtés de Michel Rémon architecte de 1993 à 2005, dont il sera l’un des chefs de projet, concepteur de nombreux sujets complexes, hospitaliers et scientifiques pour beaucoup.

C’est au bout de sept ans d’agence qu’il estime avoir acquis une vision globale, professionnelle comme symbolique, du métier d’architecte, et trois ans plus tard qu’il fonde, avec Pascal Grabli, Celnikier & Grabli Architectes. Il s’agissait alors de pouvoir vivre ce métier en pleine responsabilité, de porter en nom propre le poids de chaque décision.

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